Menu
Libération

Le pingouin alternatif ravit les Etats

Article réservé aux abonnés
Linux n'appartient à personne et peut être modifié en toute liberté.
publié le 2 novembre 2000 à 6h05
(mis à jour le 2 novembre 2000 à 6h05)

Pourquoi les Etats sont-ils si séduits par le pingouin, emblème du logiciel Linux, alternative au surdominant système d'exploitation (1) de Microsoft? Outre la Chine, le Parlement Danois vient de recevoir un rapport favorable à son utilisation. En France, l'Education Nationale a signé un accord en octobre 98 avec une association d'utilisateurs, pour en encourager l'usage dans les écoles. Des réflexions similaires sont en cours en Belgique, en Allemagne ou au Brésil.

La réponse est simple: Linux n'appartient à personne, au contraire de Windows, propriété exclusive de Microsoft. Ce logiciel émane des réflexions de l'américain Richard Stallman, en 1984. Son idée: bâtir un système d'exploitation «libre», copiable gratuitement, modifiable en toute liberté et dont le code-source (les secrets de fabrication) serait accessible à tout un chacun. Un idéal libertaire aux antipodes de Windows, dont les secrets sont jalousement gardés par la firme de Bill Gates.

Cette idée décolle en 1991, avec le finlandais Linus Torvalds, rejoint par des milliers de programmeurs bénévoles dans le monde, travaillant via l'Internet pour transformer Linux en logiciel capable de concurrencer Windows.

Logiciels libres. Pour les Etats, le projet rebelle s'avère vite séduisant: «Comme on a accès au code-source, on peut notamment voir s'il y a des mouchards», explique Jean-Paul Smets, de l'Association Française des utilisateurs de logiciels libres (Aful). Un argument fort pour les Chinois, effray