Il y a la «vieille» méthode: un informaticien, régulièrement, imprime les statistiques d'usage de l'Internet dans l'entreprise. Et signale les dérapages éventuels à sa direction, ou bloque en quelques clics l'accès à certains sites. Et puis il y a les méthodes 100 % modernes, avec la multiplication des Websense, SurfControl et autres Little Brother, autant de logiciels de la famille des «Employee Internet Management Software» (EIM, gestion de l'Internet).
Cerbères. En clair: des bignoles électroniques, en planque sur le réseau de l'entreprise, et capables de jouer les cerbères pour le compte de la direction afin de restreindre les usages considérés comme abusifs de l'Internet. «Ce n'est pas un outil de flicage», se défend Philippe Birot, le responsable français de Websense, l'un des plus évolués de ces produits, qui équipe notamment en France Moulinex ou Gemplus. «Le logiciel est totalement adaptable au fonctionnement de l'entreprise et aux règles en vigueur.» De fait, Websense, comme la plupart de ses concurrents, se veut moins borné qu'un simple flic automatique: selon les réglages, il peut même autoriser un usage limité du Web à des fins privées. Et ainsi, par exemple, bloquer totalement l'accès à des sites porno, tout en autorisant un petit tour sur un supermarché en ligne, mais uniquement entre 13 heures et 14 heures. Ou autoriser la lecture des quotidiens sur le Web, mais pas plus de 3 heures par mois. Un résultat rendu possible par une base de données mise à jour en pe