Tokyo de notre correspondant
Depuis leur adoption par le parlement japonais à la mi-octobre, les propositions de l'administration nippone sur la mise en place d'un «e-gouvernement» commencent à se concrétiser. Mille milliards de yens (environ 72 milliards de francs) ont été alloués par le ministère des Finances à ce plan colossal, qui prévoit, d'ici à 2005, de faire pénétrer l'Internet et ses dérivés dans toutes les écoles, les hôpitaux, les préfectures et les villes moyennes de l'archipel.
Eduquer la population. Cette manne financière s'ajoute aux 13 milliards de francs que le gouvernement du Premier ministre Mori a promis de consacrer, sous forme de coupons-formation, à l'éducation de la population à l'Internet. Chaque foyer pourra ainsi bientôt se payer plusieurs heures d'apprentissage du Web. Une révolution dans l'archipel où beaucoup de professeurs, à qui l'on vient installer l'Internet dans les salles de classe, ne savent même pas se connecter au réseau.
Selon l'agenda proposé, les 47 préfectures et les 12 villes les plus importantes du pays doivent être reliées, d'ici à mars 2002, par un intranet administratif qui permettra, entre autres, de délivrer en un minimum de temps quantité de documents et d'informations requis par l'administration. Dans les deux préfectures choisies pour le tester Okayama au sud, Fukushima au nord , tous les fonctionnaires ont reçu un ordinateur personnel, voire portable lorsque les agents doivent se déplacer. Ils peuvent ainsi se connecter à