Le père et le fils n'ont pas exactement le même profil. L'un, plutôt petit, est président de l'association Réseau Voltaire : c'est Olivier, le père. L'autre, échalas au visage anguleux, c'est Raphaël, son fils et le webmestre du site de l'association (1). Les Meyssan père et fils étaient cités à comparaître hier devant la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris, à la demande de Carl Lang. Le délégué général du Front national, qui n'est pas venu assister à l'audience, a porté plainte contre eux pour diffamation.
Délai légal. Le site de l'association comporte en effet une fiche bibliographique le présentant. Un texte qui reprend des passages d'un ancien numéro de la revue du Réseau Voltaire, une publication sur papier. Dans le numéro du 22 juin 1999, Carl Lang est décrit comme «dévoué fanatiquement à Jean-Marie Le Pen» et «partisan de la solution armée au problème Mégret». Carl Lang n'a pas porté plainte au moment de la publication de ces phrases. Il attaque l'association devant les tribunaux car elles sont maintenant en ligne sur le site. Or les Meyssan père et fils ne comprennent pas pourquoi il y aurait diffamation: le délai légal de prescription de trois mois est passé.
Olivier Meyssan est rodé aux tribunaux et aux méthodes du Front national. Il défend à la barre son travail de journaliste, rappelle qu'il assume le rôle d'éditeur de la revue, qui fait l'objet d'un dépôt légal. Lang n'a pas réagi à l'époque de la publication sur papier, il est trop tard pour se révei