L'avenir de la Toile se joue cette semaine à Los Angeles. A partir d'aujourd'hui et jusqu'à jeudi, un millier de personnes vont discuter d'une profonde réorganisation du Web, qui commencera à prendre effet durant le premier semestre 2001.
Continent et «pays». Aujourd'hui, le grand continent électronique est dominé par l'empire du «.com», le fameux suffixe par lequel se termine la grande majorité des adresses du Web. Demain, le continent devrait se subdiviser en grands ou petits «pays» fédérant des acteurs et des intérêts communs de tous ordres. Il pourrait ainsi y avoir le «pays» des musées, celui des syndicats, celui de la santé, etc.
La réunion de Los Angeles sous l'égide de l'Icann, le grand aiguilleur du Web (1) a pour but de trier les propositions et d'en retenir une première fournée, sans doute entre six et dix.
Depuis les années 1980, le Web est structuré en quelques blocs: «com» pour le secteur commercial, «org» et «int» pour les organisations à but non lucratif, «net» pour les activités ayant trait à l'Internet, «edu» pour l'éducation, «gov» et «mil» pour le gouvernement et l'armée des Etats-Unis, plus des blocs nationaux assez peu utilisés, comme «fr» (2).
Cette organisation, d'initiative américaine, n'est plus adaptée à l'Internet actuel, d'autant moins que le bloc «com» est devenu archidominant avec 24 millions d'adresses. C'est pourquoi l'Icann, qui se veut le «gouvernement» du Web, a lancé cet été un appel à propositions. 200 dossiers ont été reçus le mois dern