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Libération

«Je ne vais pas censurer mes gamins, question de confiance.»

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Témoignage de parents qui peinent à suivre les activités de leurs enfants sur le réseau.
publié le 17 novembre 2000 à 6h42

L'ordinateur connecté à l'Internet deviendra peut-être un jour une baby-sitter aussi pratique que la télévision. Aujourd'hui, ce «service» n'est offert qu'à quelques catégories de privilégiés. N'empêche, dans les familles d'internautes, les parents sont stupéfaits par la dextérité de leur progéniture. «J'ai montré une seule fois à mes fils comment se servir d'un moteur de recherche, s'émerveille Sophie, et depuis ils se débrouillent seuls.» De fait, quand les petits doigts pianotent en virtuose et que le regard est bien accroché à l'écran, les parents peuvent tabler sur plusieurs heures d'une paix royale.

Informations fouillées. Il y a d'ailleurs tout ce qu'il faut sur le réseau pour occuper les gamins, les divertir ou les faire plancher. Et même de quoi choquer leurs âmes innocentes avec des contenus peu adaptés. «Il est déjà arrivé que ma fille tombe sur des sites porno, raconte Pascale, mère de trois adolescents (14, 16 et 18 ans). Elle a fermé la fenêtre et puis c'est tout. Je ne vais pas censurer mes gamins. Je leur ai appris à trouver des informations fouillées et utiles sur le Net. Le reste est une question de confiance.» Chez Sophie, les garçons sont «trop petits» (10 et 12 ans) pour penser à taper «sexe» dans un moteur de recherche. «Mais, si ça leur vient à l'idée, qu'est-ce que j'y peux? Je ne pense pas pour autant qu'un gros pervers sommeille en chacun de mes fils.»

Les cerveaux dégourdis ont, en revanche, trouvé comment moins s'enquiquiner à faire les devoirs. Des