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Pentium 4, un saut de puce

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La nouvelle version du microprocesseur d'Intel est plus rapide, mais pas révolutionnaire.
publié le 25 novembre 2000 à 7h03

Le grand bricolage continue. Depuis des années, les experts annoncent que les technologies actuelles de fabrication des puces électroniques ­ procédés dits de «microlithographie» ­ ont atteint leurs limites et qu'on ne pourra pas faire tellement mieux sur des bouts de silicium. Cela n'empêche pas l'américain Intel, parmi d'autres, d'aligner tous les deux ans (parfois moins) des versions toujours plus «puissantes» de ses microprocesseurs (1).

Le dernier en date, dévoilé lundi, s'appelle Pentium 4. La puce contient 42 millions de transistors, alors que la précédente n'en comptait que 9,5 millions. Son «horloge», qui rythme l'exécution des micro-instructions du circuit, tourne à la vitesse de 1,5 milliard de tours par seconde (1,5 gigahertz).

Vidéo et MP3. Impressionnant, mais à quoi ça sert? A améliorer les capacités des PC à jongler avec la vidéo, la musique au format MP3 et les jeux interactifs en ligne, répond Intel. Il ne faut pas le croire sur parole. Lors du lancement du premier Pentium, en 1994, le fabricant de puces avait annoncé monts et merveilles: les PC obéiront à votre voix, ils deviendront intelligents, etc. C'était très exagéré. L'«intelligence» des ordinateurs n'est pas proportionnelle au nombre de transistors qui s'entassent sur leurs microprocesseurs.

Les mauvaises langues ont longtemps prétendu que, chaque fois qu'Intel faisait un processeur plus puissant, Microsoft en profitait pour concevoir des logiciels plus gros et plus patauds. C'était aussi très exagéré.