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Libération

Le G8 reverse dans le «fossé numérique»

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La «dotforce» s'est réunie à Tokyo dans l'indifférence générale.
publié le 29 novembre 2000 à 7h14

Tokyo de notre correspondant

La «dotforce» des pays les plus industrialisés du G8 (Italie, Russie, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Allemagne, Canada, Japon), mise en place en juillet au sommet d'Okinawa, va devoir hausser le ton si elle veut se faire entendre. A Tokyo, lundi et mardi, la vingtaine d'experts nommés par leur gouvernement respectif pour s'attaquer à la fameuse «fracture numérique», a tenu sa première réunion dans une relative indifférence.

L'Internet et ses problèmes ont bien fait la «une» des journaux nippons ces deux derniers jours, mais à propos d'une autre affaire: la perquisition policière entreprise au siège de Yahoo Japan (lire ci-dessus). La descente en force d'une trentaine de policiers au quartier général de l'un des sites les plus fréquentés de l'archipel a confirmé la volonté des autorités de regarder de plus près ce qui s'échange en ligne. La législation japonaise reste en effet assez vague sur des délits comme la pédophilie ou l'incitation à la haine raciale.

La première prise de contact des membres de cette dotforce a surtout permis de répéter ce que l'on sait: que près de 90 % des utilisateurs de l'Internet se trouvent dans les pays riches et qu'une ville comme New York compte plus d'individus connectés au réseau que le continent africain tout entier! «La marginalisation technologique est la nouvelle forme d'exclusion internationale», a réaffirmé le vice-ministre des Affaires étrangères japonais, Yoiichi Nogami. Rien qu'en Asie-Pacifique, la f