Oulan-Bator (Mongolie), en juillet. Un vélo de randonnée lourdement chargé est rangé devant la porte d'un... cybercafé. Son propriétaire, Xavier Vayron, se rend de Paris à Pékin à vélo avec sa cousine Isabelle. Face à l'écran, il explique: «On a bien trois ou quatre heures de boulot, il faut répondre au courrier et actualiser notre site.» Fini, le téléphone à 17 francs la minute: une heure dans un cybercafé au Pakistan, par exemple, ne coûte que 4 ou 5 francs! «Et c'est grâce au Web que nous avons pu retrouver Maud et Sibylle à Quetta (Pakistan) et Etienne des "4velos" à Oulan-Bator, témoigne Isabelle Vayron. On reste en contact avec des baroudeurs de partout: quelqu'un qui est en route vers la Chine en Solex, une petite dizaine d'autres cyclistes et pas mal de marcheurs.»
Car, oui, on trouve des cybercafés en Mongolie, au Kirghizistan et même aux confins du Mozambique... Et le Web est une jolie mine d'informations en tout genre pour les voyageurs: guides, forums, etc. (lire ci-contre). Isabelle regrette seulement d'y passer trop de temps: «Ça nous empêche souvent de nous promener dans les capitales. C'est ingrat.» Au point que certains se refusent tout bonnement à se connecter. Sylvain Tesson est l'un d'eux. Avec à son actif plusieurs expéditions dont une traversée de l'Himalaya à pied, il connaît la route: «Partir en voyage avec l'Internet, c'est complètement contradictoire. C'est comme emporter une carriole avec une parcelle d'Occident. Quand je pars, je pars. Quand je voy