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Libération

Livre électronique, chapitre I

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Plusieurs appareils seront bientôt sur le marché.
publié le 16 décembre 2000 à 8h09

«Lire un livre, c'est comme être dans une voiture. Pour un livre papier, c'est vous qui conduisez et Flaubert qui est assis à côté de vous. Pour un livre électronique, c'est Flaubert qui est au volant et vous qui regardez le paysage», disait Michel Serres, lors d'une récente intervention au Salon de l'Education. Dès qu'il s'agit de livre, tous les fantasmes sont permis. L'avènement d'une tablette électronique de lecture, qui détrônerait la forme séculaire du codex, alimente les rêves, comme les pires cauchemars. Il y a deux ans, la commercialisation des livres électroniques semblait loin. Aujourd'hui, elle se précise, mais il reste difficile d'y voir un marché.

Seconde génération. Le premier livre électronique français et même européen, le Cybook, a été promis hier pour janvier (lire ci-dessous). A sa suite, la seconde génération d'appareils américains, de la société Gemstar alliée à Thomson Multimédia devrait débarquer dans l'Hexagone pour le Salon du Livre (mars). Gemstar a racheté en janvier les deux start-up pionnières de la côte ouest des Etats-Unis, Nuvomedia et Softbook Press, qui commercialisaient respectivement le Rocket-eBook et le Softbook. Aucun chiffre de vente n'a été rendu public. C'est dire leur succès. Leurs machines de nouvelle génération, aux noms aussi peu sexy que possible ­ le REB110 et le REB1200 ­ sont sur le marché américain depuis le 12 octobre.

Inédits. Ils tentent d'appâter le lecteur avec six titres inédits d'auteurs comme Patricia Cornwell ou Ed M