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Libération

Touche pas à mon disque dur

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Tollé d'internautes contre un système censé empêcher la copie de musique.
publié le 4 janvier 2001 à 21h30

La guérilla autour de la copie illégale de fichiers musicaux sur le Net n'en finit plus de nourrir les polémiques entre amateurs de copie et tenants de l'antipiratage. Ces derniers jours, c'est une sorte d'antivol numérique concocté par quatre grands de l'électronique (IBM, Toshiba, Matsushita et Intel) qui suscite l'ire d'internautes et d'associations. Appel au boycott, accusations d'atteintes aux libertés individuelles sous prétexte de lutte contre la piraterie: le consortium 4C, regroupant les promoteurs du système, était en réunion de crise hier soir (pour la France) en Californie, pour tenter de désamorcer la controverse.

Fichier signé. Au centre de ce barouf, un système appelé CPRM (protection de contenu pour les médias enregistrables), qui repose sur un principe voulu imparable: la mise en place d'un numéro unique au coeur de tout appareil destiné à lire de la musique ou un film, et quasi ineffaçable. Tout fichier téléchargé sur le Net ou extrait d'un CD, et protégé par ce système, serait «signé» dès son arrivée sur l'appareil et ainsi associé à celui-ci. Que l'internaute tente de le refiler à un ami, et ce dernier se retrouverait dans l'incapacité de le lire (voir infographie). Bref, le CPRM ambitionne d'être l'arme fatale contre la copie illicite.

Jusque-là, rien de vraiment neuf. Depuis que l'industrie du disque s'est heurtée à la copie de musique tous azimuts sur le Net, grâce aux fichiers MP3, notamment via Napster, il ne se passe pas une semaine sans qu'une entrep