Yahoo va interdire la vente d'objets nazis sur son site d'enchères à partir du 10 janvier. Le géant du Web l'a annoncé mardi soir aux Etats-Unis. A la surprise générale. Depuis des mois, la société américaine avait maille à partir avec la justice française, qui lui reprochait de laisser les internautes français accéder à des ventes d'objets commémoratifs du IIIe Reich: lambeaux de linge de déportés et autres boîtes de Zyklon B. Finalement, le 20 novembre, le juge des référés, Jean-Jacques Gomez, a donné trois mois à Yahoo pour mettre en place, sur son site américain, un dispositif empêchant l'accès aux enchères incriminées depuis la France.
Dîme. Yahoo contestait cette décision, invoquant notamment la liberté d'expression des internautes: la société estimait ne pas avoir à intervenir dans un processus où elle ne jouait qu'un rôle d'intermédiaire entre acheteurs et vendeurs. Elle dénonçait aussi le risque de «frontiérisation» de l'Internet qu'entraînerait un filtrage par nationalité.
Or, voilà que le portail américain décide d'aller au-delà des demandes du juge, en prohibant purement et simplement la mise en vente sur son site de tout objet risquant de promouvoir la haine raciale que ces articles soient liés au IIIe Reich ou au Ku Klux Klan. Pourquoi? Yahoo Inc. dément que sa décision soit une manière de réponse à la condamnation française et la lie plutôt à un changement de sa politique commerciale. Le site vient en effet de décider de prélever une dîme sur chaque objet ven