En France aussi, les établissements du supérieur prennent des mesures pour désengorger leurs réseaux internes, mis à genoux par les échanges de fichiers musicaux, entre autres. A l'Institut national des télécommunications d'Evry, un filtrage est opérationnel depuis mai. L'Ecole nationale supérieure des télécommunications de Bretagne s'y est mise dès avril. «Des logiciels sont plus difficiles à bloquer que d'autres, comme Gnutella, reconnaît Claude Lebert, son responsable réseaux. Mais il est désormais impossible de récupérer quoi que ce soit sur Napster depuis les machines de l'école.» A SupAéro-Toulouse, les élèves sont restreints dans leur utilisation de ftp (protocole de chargement de fichiers), mais pas pour les systèmes d'échange de pair à pair. L'IUT de Grenoble a aussi posé un filtre. HEC n'a lui pris aucune mesure.
Charte. La décision d'interdire tel logiciel ou telle application sur son réseau interne est de la responsabilité de chaque établissement. En revanche, les artères à haut débit que les campus utilisent pour se connecter au monde extérieur sont sous la responsabilité de Renater, un groupement d'intérêt public dans lequel se sont réunis plusieurs organismes, dont le ministère de l'Education nationale (et à travers lui les universités publiques), le CNRS, l'Inria, le Cnes... Renater veille notamment à la sécurité du réseau, à travers le Cert (Computer Emergency Response Team).
Si ce dernier n'a pas demandé à ses clients de limiter l'accès à Napster, il les enga