Les procédures pleuvent sur AOL. Victime du succès de son offre d'Internet illimité, l'opérateur en a bridé les accès et il n'en finit pas de s'expliquer devant les tribunaux. L'UFC-Que choisir a choisi la procédure expéditive du référé. L'audience s'est déroulée hier devant le tribunal d'instance de Nanterre, et la décision sera rendue le 20 février. Dans le collimateur de l'association, les déconnexions intempestives. Lancée le 22 août, l'offre illimitée (accès Internet plus communications) d'AOL a rallié les plus goulus des internautes.
Robinet. A 99 francs par mois, à condition de souscrire un abonnement de deux ans, l'occasion était trop belle pour ne pas la prendre au pied de la lettre, en laissant l'accès à l'Internet ouvert comme on laisse couler un robinet. Incapable de gérer pareil engorgement d'ailleurs, ces offres ont expiré le 31 octobre , le fournisseur a mis en place des «timers», petites horloges qui déconnectent à intervalles réguliers les internautes trop assidus. L'UFC-Que choisir a identifié plusieurs dispositifs qu'elle dénonce car non conformes au contrat. L'un d'eux, «l'écran d'inaction», oblige l'abonné qui ne manifeste aucun signe d'activité à cliquer sur un message sous peine d'être aussitôt débranché. Un autre, plus brutal, «le modulateur», déconnecte toutes les trente minutes l'abonné actif ou non, dès qu'il dépasse soixante heures de connexion dans le mois. Tout ceci a été expliqué devant le tribunal. En marge de l'audience, AOL se demandait, e