Le FBI a annoncé jeudi une recrudescence ces derniers mois de fric-fracs numériques menés par des «groupes organisés» de hackers de Russie et d'Ukraine, qui barbotent via le Net les numéros de cartes bancaires des clients de sites de commerce électronique américains. Plus de 40 sociétés auraient déjà été victimes de telles offensives pour un butin de un million de numéros de cartes de crédit, selon le National Infrastructure Protection Center (NIPC), sorte de filiale du FBI dévolue à la surveillance de la cyberdélinquance.
Chantage. Dans certains cas, les braqueurs du réseau se seraient aussi essayés au chantage. «Si l'entreprise victime n'est pas coopérative, les hackers se montrent menaçants», dit le communiqué. La police fédérale américaine reste dans le flou: aucune précision sur les entreprises visées, sur l'origine exacte des attaques, et sur la réalité des dégâts. Le FBI a juste précisé que l'enquête était en cours «depuis plusieurs mois». Ce genre de communication est toujours à prendre avec prudence: les milieux de hackers américains parlent de «FUD» (fear, uncertainty and doubt), accusant les services chargés de la répression de la délinquance informatique de faire des déclarations vagues pour déclencher la «peur», le «doute» et «l'incertitude» afin d'obtenir des budgets supplémentaires.
Mais si le FBI joue les alarmistes, c'est aussi pour fustiger la légèreté des entreprises. Trop de sites de commerce électronique ne font pas leur boulot, s'occupant plus de leurs ca