Exit la chemise en carton du médecin: avec les dossiers médicaux en ligne, toutes les données rejoignent l'Internet. Accessible depuis l'hôpital ou le cabinet d'un médecin, un tel dossier permet une meilleure coordination des soins. Mais il pose aussi la question de «l'intervention de sociétés commerciales dans la gestion du dossier du patient», selon un rapport de la Cnil, établi en parallèle de son étude sur les sites de santé. Quatre projets soumis à la Commission ont été disséqués. A Paris et Lens, un réseau ville-hôpital permettra ainsi aux médecins de ville et hospitaliers de partager des informations. Une société du Texas, Usihealth. com, propose de mettre en place un «dossier d'urgence», alimenté par le patient. Et la firme française Uni-Médecine envisage de créer un dossier en ligne rempli par des médecins, sur accord du patient.
Si ces systèmes posent des questions d'importance (qui peut accéder au dossier, quand et comment?), la Cnil a relevé que, dans tous les cas, les dossiers médicaux sont stockés chez un intermédiaire technique, une société privée: Accenture pour Paris et Lens, Isdnet pour Uni-Médecine, Exodus dans le projet d'Usihealth. Ces sociétés chargées d'assurer l'hébergement et l'accès aux dossiers médicaux se retrouvent au centre du système, maillon dont le sérieux est indispensable.
Dans son rapport, la Cnil rappelle les principes déjà énoncés lors de demandes similaires: mise en place des feuilles de soins électroniques, interdiction d'exploitation co