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Libération

En Chine, l'idéogramme se fait mobile.

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Compact, il favorise l'échange des minimessages via les téléphones portables.
publié le 15 mars 2001 à 0h02

Pékin de notre correspondant

La révolution du «message court» est sur le point de déferler sur la Chine, et la simplicité d'usage des idéogrammes chinois sur les petits écrans des téléphones portables en garantit le succès. La seule raison pour laquelle elle n'a pas encore été véritablement lancée est technique: le réseau n'est pas assez puissant, et les opérateurs de télécoms seraient submergés si des millions de messages étaient aujourd'hui transmis de portable à portable. Seuls quelques initiés les utilisent actuellement, en l'absence de toute publicité pour les services de messagerie déjà en service. «Ils n'avaient pas prévu un tel trafic. Mais d'ici trois à six mois, les opérateurs auront installé les équipements nécessaires, et nous lancerons des campagnes de promotion de notre système», indique Madgoe, le directeur du laboratoire de communication mobile à Sina.com, le premier serveur Internet chinois.

Idéogrammes. La raison de ce succès garanti est simple à démontrer. Le jeune ingénieur le prouve, portable en main. Sur un ordinateur, avec un clavier classique, il faut taper un mot en pinyin, le langage phonétique chinois romanisé, puis choisir le caractère chinois correspondant parmi ceux que propose le logiciel. Un autre système oblige à mémoriser des combinaisons de touches à l'infini qui correspondent à un idéogramme. Une démarche fastidieuse qui a freiné l'informatisation des pays comme la Chine ou le Japon qui utilisent cette forme d'écriture. A l'inverse, la Corée