Tokyo de notre correspondant
Dès qu'elle termine un rendez-vous, Masami sort de son cartable son téléphone portable. Dernier-né de la famille I-Mode, cette interface d'accès à l'Internet commercialisée par la société NTT Docomo, le terminal de cette jeune informaticienne japonaise est capable d'afficher en couleur du texte, des images et des graphiques. Grâce à lui, Masami consulte ses minimessages et y répond. Une tâche effectuée en quelques minutes grâce à l'utilisation, sur les claviers des mobiles japonais, de combinaisons de caractères hiragana, l'alphabet phonétique nippon. Chaque touche représente une syllabe (comme ku, ka, ke ou tu, ta, te, etc.). Taper un mot va plus vite qu'avec notre alphabet qui oblige, lui, à taper lettre par lettre en appuyant plusieurs fois sur une même touche: «La manipulation est plus simple», explique Masami, qui adresse aussi des messages en anglais à ses collègues étrangers. «Parce qu'il est phonétique, le hiragana est mieux adapté aux utilisations multimédias.»
Phonétique. Les Japonais écrivent en combinant trois formes de caractères. Les kanji, version nipponne des idéogrammes chinois, sont au nombre de plus d'un millier, et constituent le socle linguistique de l'archipel. Le hiragana est, lui, la version phonétique des kanji. Il est utilisé pour les mots nippons. Le katakana est un autre alphabet phonétique, utilisé, lui, pour les mots étrangers. Sur les ordinateurs nippons, la plupart des Japonais tapent en caractères hiragana, que le t