Tandis que la bulle des dotcom se dégonfle, un secteur fort méconnu revient sur le devant de la scène: celui des freewares et autres sharewares. Ces logiciels «alternatifs», développés par des particuliers en dehors des circuits commerciaux classiques, carburent à la passion, pas aux stock-options. Or, la passion des artisans du logiciel est intacte, et le Web lui donne aujourd'hui des ailes.
Comme son nom l'indique, le freeware est gratuit. Le shareware est, lui, un animal plus étrange. En bon français, on parle de «logiciel contributif»: les utilisateurs de ces programmes versent aux auteurs une contribution, souvent modique, s'ils sont satisfaits du produit. Peu connu du grand public, le shareware a vraiment pris son essor avec l'Internet, qui a permis aux utilisateurs de trouver facilement les programmes dont ils ont besoin, et donné aux auteurs une audience internationale via leur propre site (il fallait auparavant distribuer des disquettes). En outre, le shareware s'est retrouvé comme un poisson dans l'eau dans la culture de l'Internet. Mais l'essor du logiciel contributif est très difficile à chiffrer, puisqu'il n'appartient pas à la sphère marchande et que les sociétés d'études de marché ne s'y intéressent pas.
Partage. Le shareware est né au début des années 1980 lorsque deux programmeurs du dimanche, Jim Button et Andrew Fluegelman, décidèrent de partager les programmes qu'ils réalisaient à titre personnel. Ambition: créer un canal de distribution parallèle à celui d