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Libération

Alcatel réfute les accusations

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Mais deux chercheurs ont publié leurs travaux sur la faille des modems.
publié le 11 avril 2001 à 0h27

Alcatel a réfuté hier les accusations de deux chercheurs californiens qui lui reprochent d'avoir dissimulé dans des modems d'accès à l'Internet haut débit (ADSL), une fonction susceptible de permettre l'espionnage des internautes. Selon ces chercheurs, dont Libération a dévoilé les travaux hier, un système de «porte dérobée» (backdoor) permet de pénétrer à l'intérieur des ordinateurs connectés aux modems Speed Touch Home et 1 000 ADSL. Selon Alcatel, le système mis en cause est «une protection du logiciel d'exploitation interne», installée sur 10 % de ses modems haut de gamme. «Cette protection sécurise le logiciel contre des altérations sur le modem qui pourraient venir de personnes non autorisées.» Alcatel a reconnu que l'existence du système, activé à la sortie d'usine, ne figurait pas sur le manuel des modems.

Les deux chercheurs du San Diego Supercomputer Center Tsutomu Shimomura et Thomas Perrine persistent et signent. Ils ont publié hier le détail de leurs découvertes (1). Selon eux, la backdoor peut être utilisée «depuis tout ordinateur connecté à l'Internet» et permet d'«intercepter des données», d'en «détruire», transformant l'appareil en «magnifique bretelle d'écoute».

A peine le document mis en ligne, de nombreux experts en sécurité informatique l'ont étudié. Si, en début de journée, l'incrédulité dominait sur les forums spécialisés du Web, le ton avait changé en fin de journée, quand la description précise de la «porte dérobée» a été rendue publique. L'un des info