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Libération
Interview

«L'organisme doit plus impliquer les citoyens»

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publié le 11 avril 2001 à 0h27

L'Italien Massimo Carraro est député européen (groupe PSE, socialiste). Il a supervisé le rapport sur la gestion de l'Internet et ses enjeux européens (1). Adopté le 15 mars par le Parlement de Strasbourg, ce texte est la première prise de position des élus européens sur la régulation du réseau. Il appelle à «garantir l'indépendance de l'Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) à l'égard du gouvernement nord-américain» et demande «une révision rapide de la composition géographique de son comité directeur».

Que peut faire l'Union européenne pour asseoir l'indépendance de l'Icann?

L'Internet est un outil planétaire qui a une fonction globale. Il serait faux de penser qu'un gouvernement ou la Commission européenne doive se mêler de son fonctionnement. L'Union européenne doit se garder de faire entrer des bureaucrates à l'Icann. Mais elle peut aider l'organisme à asseoir son indépendance en coopérant avec les autres pays et en garantissant la participation de tous les continents au comité directeur de l'Icann (l'Afrique en est absente, ndlr).

Le Parlement européen n'envisage donc pas d'auditionner les responsables de l'Icann, comme vient de le faire le Sénat américain?

Nous n'avons pas programmé de réunion avec le comité directeur de l'Icann. Cependant, je pense que cela pourrait être utile de discuter avec ses membres, mais toujours dans le respect de son indépendance.

L'Icann vient de prolonger, au moins jusqu'en 2007, le monopole de la société Verisign sur les a