Menu
Libération

Hondschoote, bourg-pilote de la téléadministration.

Article réservé aux abonnés
Une webcam permet de dialoguer avec les services publics.
publié le 19 avril 2001 à 0h31

Hondschoote envoyée spéciale

A Hondschoote (Nord), on l'appelle «Point com». Rien à voir, pourtant, avec une start-up qui se serait installée à la campagne pour prendre le frais. D'ailleurs, personne ne choisirait d'implanter son entreprise à Hondschoote (de fait, l'emploi y est rare). Ce n'est pas que ce bourg soit à proprement parler désolant. Simplement, il est perdu dans l'arrière-pays dunkerquois, bien à l'écart des voies de communication, et de tout. «Hondschoote était un désert de services publics», résume Jean-Claude Lefrançois, directeur général adjoint du conseil général du Nord. En octobre 1999, le département a pris la situation en main et fait de Hondschoote un laboratoire vivant de la téléadministration.

Première nationale. Le fameux Point com a ouvert à l'entrée du bourg, au bord de la rue principale qui mène à l'église et la mairie. Cet îlot technoïde planté en rase campagne permet aux habitants de dialoguer par visioconférence avec les agents de la caisse d'allocations familiales (CAF), de l'ANPE et des Assedic. Jusque-là, ils devaient se rendre aux guichets à Dunkerque. Dix-huit kilomètres à vol d'oiseau, c'est une journée mobilisée quand on est tributaire de la navette (trois bus quotidiens). Visiblement, les habitants apprécient l'initiative. En un an et demi, 4 000 personnes (sur les 5 000 que comptent le bourg) ont profité des services du Point com. C'est aussi la fierté du département, car le Point com est une première nationale. Ailleurs, les expérience