L'Internet se prête comme un gant à la recherche généalogique: histoires de réseaux... C'est ainsi que le Web et les forums attirent un nombre croissant de chercheurs amateurs. Une évolution particulièrement sensible depuis deux ans, et qui se manifeste de «dizaines de manières», selon Philippe Ramona, l'un des spécialistes français du secteur, et auteur dimanche d'une communication sur la publication généalogique sur l'Internet lors du congrès bisannuel de la Fédération française de généalogie qui s'est tenu à Marseille ce week-end (1). Il y fut question de «révolution», car la publication se fait pour la première fois sans intermédiaire du chercheur au lecteur. Mais ceci ne va pas sans tensions. La télématique avait fait bénéficier certaines associations généalogistes de ressources importantes, via l'accès payant aux bases de données. Pour Philippe Ramona, l'Internet et sa philosophie d'entraide et de gratuité, est un «retour aux sources».
Le milieu généalogiste tirait déjà parti du Minitel. Le voilà sur l'Internet. Qu'est-ce que cela a changé?
Les généalogistes se sont intéressés à l'Internet dès 1993. A cette époque au Québec, Denis Beauregard, un des «grands anciens» du secteur, a commencé à utiliser le réseau Usenet (celui des newsgroups) en créant le forum fr.rec.genealogie, puis le Web, en concevant le premier grand site. En France, cela a démarré très timidement fin 1995, mais c'est avec la création de Geneanet (site portail de la généalogie, ndlr), un an plus tard, q