Si cette tentative-là échoue, il ne restera plus qu'à remiser cette vieille lune du vote en ligne dans les cartons pour un bon moment. Le projet Eu-studentvote, présenté hier à Paris, doit permettre à 25 millions d'étudiants européens d'élire, via l'Internet, un «Conseil étudiant européen», structure inédite destinée à représenter cette population et les débats d'idées qui la traversent auprès des instances européennes, et ce en dehors des instances nationales bien établies.
Test. Les enjeux de cette première «élection électronique transnationale» (15 Etats concernés) sont multiples. Il s'agit de vérifier que l'idée de «e-democratie» intéresse les citoyens en la testant auprès des jeunes, réputés à l'aise avec l'Internet. «C'est en donnant aux jeunes les moyens d'inventer les formes de l'appropriation citoyenne de l'outil Internet qu'on contribuera efficacement à faire émerger la e-democratie européenne de demain», explique Franck Biancheri, président d'Eu-studentvote et ancien promoteur du programme d'échange étudiants Erasmus.
Sur le versant technique, Eu-studentvote s'est alloué les services de la start-up election.com. Des chercheurs du CNRS vont observer le déroulement de ce scrutin, et la fondation Robert-Schuman, qui a vocation à soutenir des projets européens, sera également de la partie. L'initiative aurait déjà recueilli l'assentiment des différents chefs de gouvernement européens. Le 28 mai, présentant sa vision de l'Europe politique, Lionel Jospin n'a pas manqué de