Près du cinquième des teenagers utilisant régulièrement l'Internet sont l'objet de «sollicitations» sexuelles de la part d'inconnus, selon une étude parue hier dans le Journal of the American Medical Association (Jama). Par sollicitations, les enquêteurs du Centre d'études des crimes contre l'enfance (Université du New Hampshire) entendent «propositions portant sur des rapports sexuels, les discussions à propos de sexe ou invitant à livrer des informations sur sa sexualité». Par exemple, «quelle est ta taille de soutien-gorge?» Les filles et les adolescents les plus âgés (14-17 ans) seraient les plus concernés. Un quart des enfants sollicités déclare avoir été perturbé ou effrayé par ce genre d'approches. L'étude a été menée auprès de 1 500 enfants américains de 10 à 17 ans.
Bémol. Le Pew Internet and American Life Project, fondation basée à Washington, a publié hier une étude similaire portant sur 754 enfants de 12 à 17 ans qui aboutit à des résultats concordants. Ces deux enquêtes ont fait couler beaucoup d'encre aux Etats-Unis. Mais on a peu signalé ce bémol dans l'étude du Jama: un tiers des enfants sondés dit avoir été victime, dans la vie réelle, de diverses formes d'agression. Ce qui, insistent les auteurs, doit inciter à ne pas surévaluer les risques relatifs du réseau et «ne pas conduire les parents à interdire l'accès d'Internet aux enfants». Le Pew Project note de son côté que «pratiquement tous les enfants interrogés savent qu'il y a du bon et du mauvais dans