Ils ont eu la peau de Napster, ils n'auront peut-être pas celle d'Aimster. Ce système qui permet aux internautes d'échanger des fichiers via la messagerie instantanée d'AOL a remporté lundi une importante victoire juridique sur les industriels américains du disque. La justice fédérale a en effet rejeté une requête déposée par la Recording Industry Association of America (RIAA) et par 17 entreprises, qui visait à empêcher Aimster... de mener sa propre contre-attaque juridique.
Bouclier. Car, astucieusement, Aimster a tiré le premier voilà quelques semaines, en cherchant à obtenir du tribunal un «jugement déclaratoire» attestant que ses activités ne violent pas le copyright. Un bouclier juridique en quelque sorte, que l'industrie du disque ne tenait pas à voir sortir de l'atelier de fonderie.
Lawrence Khan, juge fédéral au tribunal d'Albany (Etat de New York), a non seulement jugé recevable la démarche d'Aimster, mais il a également refusé de déférer le dossier au tribunal de Manhattan, où 36 entreprises ont porté plainte con tre Aimster. «Nous considérons cela comme une victoire importante qui nous permet de poursuivre le combat dans un cadre loyal sans nous trouver désavantagés par les ressources illimitées des très gran des compagnies», a commenté Johnny Deep, directeur général d'Aimster.
Les fondateurs d'Aimster plaident que leur système ne ressemble en rien à Napster société qui centralise les échanges gratuits de fichiers entre internautes puisque Aimster repose, lui, s