La «Mémoire du monde» va s'enrichir cette semaine en Corée du Sud. Ce programme international, mené sous l'égide de l'Unesco, vise à préserver, numériser et à mettre à disposition des internautes ou sous forme de CD-Rom le patrimoine documentaire mondial (archives de textes, d'images ou de sons). Réuni à Cheongju City, le comité international du programme doit choisir parmi 47 collections historiques présentées par 26 pays.
Des fonds documentaires de première importance qui n'ont jamais connu ni numérisation ni large diffusion rejoindront ainsi quelques dizaines d'autres déjà sélectionnés en 1997 à Tachkent, puis en 1999 à Vienne, tel la «Mémoire du canal de Suez» du bureau culturel de l'ambassade d'Egypte à Paris, les «Ecrits du libertador Simon Bolivar», des Archives nationales de Caracas, ou encore «Les documents sonores (cylindre d'Edison) de musique traditionnelle du monde de 1893 à 1952» appartenant au Musée d'éthologie de Berlin...
Un des enjeux débattus en Corée du Sud est la diffusion de ce patrimoine mondial sur l'Internet. Tour d'horizon avec Philippe Quéau, directeur de la division Information et informatique de l'Unesco et cheville ouvrière de cette initiative.
L'origine. «En 1992, alors que Federico Mayor était directeur général de l'Unesco, nous avons pris conscience de l'importance du patrimoine documentaire, parallèlement à celle du patrimoine mondial en matière de monument. D'où l'idée d'inciter les Etats membres à la préservation puis à la numérisation de