Londres, intérim.
Rencontre avec Andrew Tsai, directeur général de la société Global Name Registry (GNR). Cet opérateur, basé à Londres, a été choisi par l'Icann, le régulateur de l'Internet, pour gérer le futur «domaine des particuliers» où toutes les adresses web et e-mail se termineront par le suffixe «.name» («nom» en anglais).
Un nouveau domaine du Web, pour quoi faire?
Nous offrirons aux particuliers la possibilité d'acquérir un site personnel à leur nom, ainsi que des adresses de courrier électronique composées uniquement de leurs prénom et nom, sans mention d'aucun fournisseur d'accès. Par exemple, Jean Dupont pourra posséder «jean@dupont.name» comme e-mail et «www.jean.dupont.name» pour ses pages web personnelles.
Comment Global Name Registry s'est-il retrouvé à la tête de ce nouveau domaine?
Tout a commencé en 1999 avec Name Planet, une société norvégienne de messagerie électronique. Sa technologie lui permettait de gérer une base de 50 millions d'abonnés. L'idée lui est alors venue d'acquérir 70 000 adresses utilisant les noms les plus répandus du pays, puis de les proposer gratuitement à ses abonnés. Le bouche à oreille a fonctionné. En un an, un million d'abonnés faisait appel aux services personnalisés de Name Planet. C'est cette expérience qui a incité l'équipe à concourir pour la gestion de «.name» et à déposer un dossier de candidature de plus de 800 pages. Il s'agit de la première société non américaine à qui l'Icann confie la responsabilité d'un domaine du Web.