Désormais, la police judiciaire dispose officiellement d'un service central anticybercriminalité. Pardon, d'un Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC, prononcer «osseltique»). Opérationnelle depuis quelques mois, cette structure d'une trentaine de personnes a été installée hier par le ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant.
L'OCLCTIC, créé à partir des moyens de l'ancienne Brigade de répression de la criminalité informatique, est dirigé depuis le 1er septembre par le commissaire principal Catherine Chambon, auparavant chef adjointe du service central pour la répression du faux-monnayage. Si la fraude économique sur le Net et la pédophilie occupent déjà beaucoup les cyberflics, c'est actualité oblige sur les usages du réseau par les terroristes que Daniel Vaillant a insisté. «Perquisitionner sur des sites soutenant le terrorisme est une nécessité. Même s'il faut pour cela quelques ajustements législatifs», a affirmé Daniel Vaillant. Le ministre n'a toutefois pas précisé comment de telles opérations pourraient être menées dans le cas de sites hébergés à l'étranger.
La libéralisation des techniques de cryptage, inscrite dans la loi sur la société de l'information, doit-elle être revue à la lumière des récents attentats? «Le texte actuel présente un bon équilibre entre sécurité et liberté, estime Daniel Vaillant. Il n'y aura pas de remise en cause a priori, mais le problème sera examiné dans des ré