Quand elle entre au centre médical Sainte-Elisabeth de Granite City (Etats-Unis) en juillet, cette Américaine vient se faire soigner pour des complications suite à un avortement. En sortant de l'hôpital, elle farfouille le Web pour s'informer davantage sur son problème. Stupeur, sur un site d'information médicale, elle tombe sur son dossier : toutes les informations relatives à son cas, les commentaires de ses praticiens et les photographies qu'ils avaient prises sont accessibles à tous les curieux du réseau. Personne ne lui avait demandé son avis ni ne l'avait prévenue.
Rassurer. Ce qui est arrivé à cette patiente confirme les résultats de l'étude du centre de recherche Pew publiée lundi : la confidentialité des données médicales en ligne est encore hasardeuse aux Etats-Unis. La e-santé se cherche, qu'il s'agisse de valider l'information ou de protéger les dossiers des patients. Le cas américain est un peu à part. La loi en vigueur sur la protection des données médicales y est toute fraîche. En décembre 2000, le département de la Santé ajoutait à sa loi de 1996 une disposition censée protéger ces informations sensibles. Devant la déferlante de sites de santé, il voulait rassurer les internautes américains, particulièrement friands d'informations sur les maladies, les soins, les symptômes, etc. (1). La loi promet le secret sur les maux des usagers, leur accorde le droit d'accéder et de modifier leur dossier et de refuser que ces informations soient partagées ou revendues sans