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Libération

Le charme fou des aïeux anglais

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Le site livrant le recensement de 1901 est débordé par la demande.
publié le 7 janvier 2002 à 21h36

Londres de notre correspondant

L'équivalent anglais de nos archives nationales croyait avoir trouvé la solution à ses problèmes. Cette institution, autrefois uniquement fréquentée par de vénérables historiens, était depuis quelques années envahie par les généalogistes amateurs. Or les locaux, situés au bord de la Tamise, sont trop petits pour recevoir tous ceux qui veulent consulter ses registres d'état civil. Confronté à une demande exponentielle, le Public Record Office a décidé de mettre sur le Web toute la population passée du royaume et a commencé par celle de la Belle Epoque. Le site (1), inauguré mercredi, a explosé.

«De très nombreuses personnes jugent le voyage dans le sud-est (de l'Angleterre) trop coûteux ou ne peuvent pas accéder à notre salle de lecture. En tant qu'archives nationales d'Angleterre et du pays de Galles, nous pensons qu'il est de notre devoir de servir l'ensemble de nos concitoyens. L'Internet est pour nous un média idéal», explique le Public Record Office dans sa page de présentation. Mais le média, aussi idéal soit-il, n'avait pas été conçu pour faire face à ce qui s'est révélé être un raz-de-marée.

«Echec du serveur». Lorsque l'écran n'affiche pas un message d'erreur, il vous conseille de tenter votre chance «plus tard». Après plusieurs tentatives, la réponse devient de plus en plus abrupte: «Echec du serveur, connexion impossible» ou «Accès non autorisé». Le site devait pouvoir accueillir 1,2 million de visiteurs par jour. Depuis son lancement, i