Cette fois, les jeux sont officiellement ouverts. Le groupe Partouche, premier casinotier de France, vient de lancer un site de cybercasino à son enseigne (casino-partouche.com). Une initiative en forme de défi aux pouvoirs publics: les jeux en ligne sont un secteur occulte qui se développe rapidement en dehors de tout cadre légal. En principe, les jeux d'argent sont interdits en France, sauf par dérogation.
Arguant de «l'immobilisme des autorités», le groupe Partouche a décidé de mettre les pieds dans le plat. Non sans prendre quelques précautions: le site est hébergé à l'étranger, dans un endroit «tenu secret», et opéré par une société tierce avec laquelle Partouche International a signé un contrat de licence de marque avec un système de rétribution au pourcentage. Mais l'Internet est ainsi fait qu'il ne permet guère ce genre de cachotteries. On débusque facilement le casino on line à Nassau (Bahamas), confié aux bons soins techniques des opérateurs Maxil Communications et Secure Host. Quant à l'adresse du site, elle a été déposée par Pascal Pessiot, patron de la Société française de casino, une filiale de Partouche.
Exotique. C'est l'Etat lui-même qui a ouvert les hostilités en permettant en juin à la Française des jeux d'étendre ses activités sur l'Internet (lire encadré). Les opérateurs de jeux privés se sentent aujourd'hui les coudées plus franches. Les pubs pour les casinos off-shore ont envahi les grands portails francophones (1). En novembre était lancé un site