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Libération

La fièvre du cyberjeu atteint la France

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Le no1 français des casinos défie l'Etat en lançant un site à son enseigne.
publié le 17 janvier 2002 à 21h42

Cette fois, les jeux sont officiellement ouverts. Le groupe Partouche, premier casinotier de France, vient de lancer un site de cybercasino à son enseigne (casino-partouche.com). Une initiative en forme de défi aux pouvoirs publics: les jeux en ligne sont un secteur occulte qui se développe ­ rapidement ­ en dehors de tout cadre légal. En principe, les jeux d'argent sont interdits en France, sauf par dérogation.

Arguant de «l'immobilisme des autorités», le groupe Partouche a décidé de mettre les pieds dans le plat. Non sans prendre quelques précautions: le site est hébergé à l'étranger, dans un endroit «tenu secret», et opéré par une société tierce avec laquelle Partouche International a signé un contrat de licence de marque ­ avec un système de rétribution au pourcentage. Mais l'Internet est ainsi fait qu'il ne permet guère ce genre de cachotteries. On débusque facilement le casino on line à Nassau (Bahamas), confié aux bons soins techniques des opérateurs Maxil Communications et Secure Host. Quant à l'adresse du site, elle a été déposée par Pascal Pessiot, patron de la Société française de casino, une filiale de Partouche.

Exotique. C'est l'Etat lui-même qui a ouvert les hostilités en permettant en juin à la Française des jeux d'étendre ses activités sur l'Internet (lire encadré). Les opérateurs de jeux privés se sentent aujourd'hui les coudées plus franches. Les pubs pour les casinos off-shore ont envahi les grands portails francophones (1). En novembre était lancé un site