Difficile d'ébaucher une carte politique des débats liés à l'Internet: nombre des clivages sont importées des Etats-Unis, où gauche et droite s'affrontent volontiers entre «régulation publique» et «laisser faire» (le marché). Mais il est d'ores et déjà possible de trouver des divergences entre droite et gauche en France, en étudiant certains discours et certaines mesures politiques. Exemples.
Plutôt de droite
Vote en ligne Plusieurs personnalités de droite sont pour le vote via l'Internet, depuis un ordinateur à son domicile. C'est le cas d'André Santini, maire UDF d'Issy-les-Moulineaux, mais aussi d'Alain Ferry (apparenté UDF), auteur d'une proposition de loi sur le sujet au printemps 2001, qui voit là un moyen de «réduire le niveau de l'abstention». Et Chirac a proposé de l'expérimenter avec les Français de l'étranger pour les élections à venir. A gauche, en revanche, on n'est pas chaud, et «on se méfie de la démocratie presse-bouton» (Yves Attou, PS).
Prime à l'équipement. Une réduction d'impôt ou une prime pour s'acheter un ordinateur? Ce genre de mesure est évoqué de temps à autre par la droite («création d'une bourse étudiante pour l'équipement en outils informatiques», propose le programme du RPR), car «l'appropriation de l'outil est individuelle», souligne un proche de Jacques Chirac. A gauche, en revanche, on met l'accent sur les équipements collectifs: écoles, mairies, points d'accès public.
Plutôt de gauche
Taxe sur les supports numériques. C'est l'e