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Libération
Interview

L'administration à l'épreuve du Web

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publié le 23 janvier 2002 à 21h46

L'administration électronique est devenue un sujet de colloque fort couru (1). Mais qu'en est-il sur le terrain? Tour d'horizon avec Michel Yahiel, rapporteur général de la Commission pour les simplifications administratives (Cosa).

Le formulaire administratif en ligne, c'est Courteline remis au goût du jour?

C'est au contraire un vrai facteur de changement. On s'est aperçu que lorsqu'un formulaire papier mal foutu était mis en ligne, cela devenait plus facile de discuter avec l'organisme émetteur, de lui dire: votre truc, ça ne va vraiment pas. Parce que sur le Web, il s'en rend compte de manière quasi physique, et les usagers réagissent vite.

Où en est cette mise en ligne?

Il reste aujourd'hui un stock d'environ 1 600 formulaires papier. Nous en avons supprimé 500, qui correspondaient à des textes abrogés. Sur ces 1 600, un peu plus de 1 100 ­ qui recouvrent 95 % des démarches administratives les plus fréquentes ­ sont désormais en ligne. Ont été laissés de côté quelques incunables, utilisés à raison de 50 ou 100 exemplaires par an, qu'il ne sert à rien de mettre en ligne. 70 % des formulaires disponibles sur le Web ne correspondent pas à de vraies téléprocédures: on les imprime puis on les envoie ou on les emporte au guichet. Néanmoins cela induit déjà un fonctionnement un peu nouveau: l'usager peut au moins éditer le formulaire chez lui. On trouve ensuite une centaine de formulaires qu'on peut remplir en ligne et renvoyer électroniquement. Mais il n'y a pas d'aide au remplis