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Portail administratif: l'usager poussé à s'impliquer.

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La gestion des données personnelles au coeur des débats.
publié le 26 février 2002 à 22h24

L'offre d'un bouquet de services administratifs (déclaration de revenus, feuilles de soins, inscriptions à l'école) accessibles depuis un portail unique et personnalisé ­ «mon service public.fr» ­ sera peut-être une réalité en 2005. Mais au-delà du côté pratique de cette formule, le spectre de mégafichiers concentrant toutes les données les plus personnelles des citoyens pourrait faire capoter l'initiative de modernisation de l'administration que Michel Sapin, ministre de la Fonction publique, a entamée. C'est donc pour éviter les malentendus que le ministre a nommé à l'automne, une commission indépendante chargée de réfléchir aux moyens de garantir la protection des données personnelles des administrés. Cette commission doit rendre publiques ses conclusions à la mi-journée sous la forme d'un livre blanc, intitulé Administration électronique et protection des données personnelles. Ses membres ­ un président honoraire de la Cour de cassation, Pierre Truche; un préfet vendéen, Jean-Paul Faugères et un sociologue, Patrick Flichy ­ souhaitent avant tout «ouvrir un débat public».

Etanchéité. Les questions se posent en pagaille. Comment assurer l'étanchéité entre les différents services de l'administration, où seront stockées les données, comment authentifier les échanges, quels sont les outils informatiques adéquats...? Et au-delà de ce brouillard épais, une question de fond: quel droit de regard des citoyens sur les données administratives les concernant?

Pour le magistrat, le pré