Sur la photo, un tapis d'exemplaires du quotidien gratuit Metro jonchant le sol. Au-dessus, un titre: «Metro largement distribué place de la Bourse... par les soins de la CGT du Livre» qui, jeudi matin, avait dispersé quelque 200 000 numéros du gratuit. Voilà ce qui figurait vendredi en page 3 de la première édition française de l'autre quotidien gratuit, 20 Minutes (détenu à 50/50 par le groupe norvégien Schibsted et par deux filiales du groupe Ouest-France).

Un certain sens de l'humour? Une façon de conjurer le mauvais sort que réserve depuis quatre semaines le Syndicat du livre au tabloïd d'origine suédoise? Toujours est-il que le nouveau-né n'a pas connu vendredi le lancement chaotique qu'avait subi son prédécesseur. 190 000 exemplaires ont été imprimés chez Quebecor, en Seine-et-Marne, sous haute surveillance policière. Et 160 000 ont pu être mis en place sans encombres dans des présentoirs sis dans l'enceinte des gares RER et SNCF de Paris et sa région, ou distribués de la main à la main par 200 colporteurs. Les 30 000 exemplaires manquants ont été interceptés par des membres du Livre CGT, notamment place de la Nation et à Montparnasse. «On s'attendait à bien pire», avouait vendredi l'équipe de 20 Minutes.

Le Livre CGT aurait-il renoncé à mener de façon spectaculaire son combat destiné à faire rentrer les gratuits dans les circuits de fabrication et de distribution de la presse quotidienne payante? Dans un communiqué, le syndicat dénonçait vendredi «avec la plus grande f