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Libération

C'est moi qui (télé) commande

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Composer soi-même son programme télé, c'est ce que permet la video on demand (VOD). Si l'offre de films et séries à télécharger est encore mince, une quinzaine de sites français se sont déjà lancés sur ce marché porteur, qui promet de bouleverser nos habitudes de téléspectateurs.
publié le 20 mai 2006 à 21h15
(mis à jour le 20 mai 2006 à 21h15)

Il est 4 heures du matin, et l'insomnie persiste. Vous regarderiez bien quelque chose à la télé. Mais vous en avez soupé des reportages sur le gibier d'eau en Camargue dans Très chasse, très pêche, l'automate du vidéoclub au coin de la rue a été dévalisé et vous avez épuisé votre stock de DVD. Coup de blues garanti... Sauf que, désormais, il y a la VOD. Composer son programme de télé à la carte, ne plus être tributaire des grilles de diffusion des chaînes ou des horaires d'ouverture et de l'offre de son vidéoclub : c'est la grande nouveauté de la video on demand ou, en français, même si cela est presque moins clair, «téléchargement payant de programmes audiovisuels via l'Internet ou la télévision par ADSL». «Une nouvelle forme de consommation, qui s'annonce comme une révolution», selon le directeur du développement de Canal +, Bruno Thibaudeau, qui, en octobre, présentait son nouveau-né, canalplay.fr. Un service qui, six mois plus tard, affiche déjà 600 000 transactions. Si les résultats sont encourageants, il faut reconnaître que «le marché est encore embryonnaire et les modèles économiques pas encore définis», assure Marie-Laure Lesage, directrice du développement d'Arte France. Pourtant, elle avoue dans la même phrase : «On ne peut pas ne pas y être. Et on y croit.» Déjà, certains pronostiquent un bouleversement majeur dans la consommation culturelle. On entre dans l'ère du «on demand», où tout va devenir disponible tout le temps, à la demande. «Les conditions techniques