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publié le 27 mai 2006 à 21h22

Une scène de l'épisode final d'A la Maison Blanche (West Wing) a chamboulé les critiques de télévision américains déjà nostalgiques de la série. Nous sommes à la fin du deuxième mandat du président Bartlet, interprété par le très convaincant Martin Sheen. La First Lady (Stockard Channing) l'encourage à passer le relais avec la satisfaction d'avoir servi son pays : «Tu as fait beaucoup de bien autour de toi, Jed.» Au terme de son septennat sur NBC, la série aux vingt-cinq emmys a certainement fait du bien à la télévision américaine. Son succès initial en 1999, à la fin de l'ère Clinton, a prouvé qu'une série dramatique politique riche et fouillée pouvait captiver le grand public. Mais, en 2003, le limogeage de son créateur, le virtuose du dialogue Aaron Sorkin (trop porté sur les substances illicites pour rendre sa copie à temps, à en croire les gazettes), a amorcé le déclin dans les sondages.

Tout le monde attendait la relève avec Commander In Chief, la série d'ABC (diffusée à la rentrée sur M6) avec Geena Davis en première présidente américaine, qui aurait été le successeur tout trouvé d'A la Maison Blanche. Après un début triomphant à l'automne dernier, la commandante termine la saison destituée, avec 6,5 millions de spectateurs en mai (une très mauvaise cote de popularité). Trois épisodes restent à diffuser en juin, pour la forme, mais, hormis la possibilité d'un téléfilm de deux heures évoquée par ABC, la rousse présidente a déjà déserté son bureau ovale en contreplaqué.

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