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publié le 3 juin 2006 à 21h40

Los Angeles de notre correspondante

Zappez d'une chaîne de télé américaine à l'autre et vous constaterez une épidémie de séries médicales : sans même parler des soap operas en blouses blanches, entre l'ultra-populaire Grey's Anatomy, Scrubs (titre français : Toubib or not Toubib) et Urgences, on frise l'overdose. Mais ce serait manquer la série médicale la plus fascinante, drôle et contagieuse du moment : Dr. House, sur Fox. Il lui a fallu deux saisons pour déclencher la ferveur et devenir le huitième programme télévisé le plus populaire aux Etats-Unis. Ce succès doit beaucoup à l'interprétation du Britannique Hugh Laurie dans le rôle du Dr Gregory House, un spécialiste des maladies infectieuses ronchon mais imbattable pour percer les mystères d'une pathologie. Ce toubib politiquement incorrect insulte patients et collègues. Pire : malade à une jambe, il avale des antidouleur comme des Tic-Tac. Un médecin défoncé aux cachets en prime time, il fallait le faire.

Ce, alors que de vrais médecins s'insurgent contre l'emploi de pilules à gogo dans les séries télé. Comme les médicaments de Karen, qu'elle avale par poignées avec de l'alcool dans la sitcom Will and Grace : «De l'aspirine glorifiée !», déplore le directeur d'un centre de désintoxication dans le Los Angeles Times. Selon un rapport de la Columbia University, le nombre d'Américains accros aux médicaments hors prescription a presque doublé depuis 1992, et plus que triplé parmi les adolescents.

Le créateur de Dr. House, David