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publié le 10 juin 2006 à 21h44

Los Angeles de notre correspondante

Fin mai, un «vide-grenier» comme il s'en déroule souvent à Los Angeles a occupé un hangar près des studios Fox : des fans de la série culte Arrested Development (AD) ont acheté des objets du tournage, des chaises rococo de la matriarche Lucille Bluth au cercueil utilisé par le fils G.O.B. dans ses tours de magie. Cette vente a scellé le destin d'AD : après trois saisons sur Fox, la sitcom familiale outrageusement drôle, chouchou de la jeunesse branchée et des critiques de télé, est bien finie. L'audience n'était pas à la hauteur des éloges. Le puissant producteur et narrateur de la série, Ron Howard (le rouquin Richie dans la série des sixties Happy Days, devenu réalisateur de Da Vinci Code), a failli revendre AD sur le câble. Mais le créateur, Mitchell Hurwitz, a décidé de boucler la série à son apogée.

Jusqu'au bout, les fans ont cru au pouvoir du DVD pour produire un miracle. Fox avait connu un précédent avec la série animée Family Guy, interrompue faute d'audience. Quand des millions de fans se sont arraché les DVD, la chaîne a ressuscité le «Père de famille» avec succès. AD est justement l'une de ces séries cultes conçues pour la «revoyure». Hurwitz confiait sur la radio NPR écrire les épisodes «avec les nouvelles technologies en tête, [le magnétoscope numérique] TiVo et les DVD». Si le marché du DVD aux Etats-Unis s'est stabilisé, la part des DVD de séries télé a triplé en deux ans. Elle représente aujourd'hui 20 % des ventes, selon GF