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publié le 1er juillet 2006 à 21h48

Los Angeles de notre correspondante

«De quoi peuvent se plaindre les employés de bureau en France, le pays des 35 heures et des vacances interminables ?», s'interrogeait un chroniqueur de l'agence américaine AP, en découvrant le Bureau, actuellement sur Canal +. Si les paris sont ouverts sur le succès de l'adaptation française de la série culte britannique The Office, son spin-off américain cartonne au pays des workaholics. Ce, après des débuts plus que laborieux.

Lancée en mars 2006 sur NBC, la version américaine fut accueillie avec suspicion : la série anglaise, diffusée sur BBC America (et primée aux Golden Globes), avait ses fans, hostiles d'emblée à toute américanisation du fleuron briton. The Office US forçait la comparaison : les scénarios des premiers épisodes étaient des copies quasi verbatim de l'original. Dans le bureau américain, le boss s'appelle Michael Scott. Interprété par l'excellent comédien Steve Carell, il passe ses journées à rire de ses propres vannes, dans le silence crucifiant de ses employés. Mais, contrairement au David Brent anglais (immortalisé par Ricky Gervais), ce boss odieux n'a pas grand-chose d'attachant.

L'audience était dangereusement basse l'été dernier quand le succès au cinéma de Steve Carell dans 40 ans et toujours puceau a soudain rallié la jeune génération, vierge de tout contact avec l'original. Puis NBC a frappé fort en décembre, en mettant la série en vente sur iTunes, le service compagnon du baladeur iPod. La chaîne a dragué le publ