Après Google en Belgique, c'est au tour d'eBay de se faire rappeler à l'ordre sur ses activités européennes. Le géant des enchères est dans la ligne de mire de l'Union des fabricants (Unifab). La première association française de lutte contre la contrefaçon ne cesse de diaboliser la firme américaine : « L'implication des sites de vente aux enchères dans la diffusion de faux, d'imitations et de copies est parfaitement établie. […] Il est manifeste que les entreprises qui organisent ce marché, notamment les hébergeurs, ont une connaissance au moins égale, sinon bien supérieure, à celle des marques lésées, de l'identité des pirates numériques qu'elles accueillent. C'est donc dans un esprit de complicité qu'elles poursuivent cette promotion du commerce illégal. » C'est sur ces arguments que Louis Vuitton et Dior Couture, filiales du groupe LVMH et membres d'Unifab, réclament 37 millions d'euros en guise de dommages et intérêts, estimation des pertes liées aux transactions via eBay entre 2001 et 2005. Une note un peu salée pour les responsables d'eBay, qui clament leur bonne foi et rappelle leur incapacité de contrôle et d'expertise des marchandises. En effet, les stocks ou entrepôts sont inexistants : tout se passe de client à client.
Pour tenter de se racheter, eBay a démarré hier une campagne de sensibilisation sur son site français pour dénon