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Nolife, demain dans Libération

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publié le 5 mars 2007 à 17h21
(mis à jour le 16 juin 2010 à 11h38)

Elle ressemble à un rêve de gosse, monté par une bande d'amis, comme on pouvait lancer un fanzine dans les années 70, une radio en 81, un site web collectif à la fin des années 90. Avec l'envie comme principal carburant, et la sensation d'explorer un nouveau territoire. La recette miracle : une boîte de production tenue par Sébastien Ruchet et Alexandre Pilot, passionnés du Japon et de jeux vidéo, et la popularisation de la télévision par ADSL. « Nolife » , un anglicisme obscur pour certains, tout un programme pour beaucoup d'autres.

Un nouveau canal va donc apparaître sur la liste des chaînes de la freebox. Un canal réservé à une certaine élite. Les «geeks», les «nerds» et les «otakus». Bref, les « no life ». Pas ceux qui viennent témoigner de leur situation désastreuse chez Jean-Luc Delarue (le 20 février, spécial « accros d'Internet »), mais ceux qui revendiquent fièrement le slogan de la chaîne, « il n'y a pas que la vraie vie dans la vie ». Car l'univers des jeux vidéo, du cinéma de genre, des mangas, de l'informatique et de la science-fiction est devenu une culture à part entière, référencée à outrance. L'exemple le plus représentatif de ce que sera Nolife, et du public visé, tient dans une des bandes-annonce de la chaîne . On y voit un homme immobile sur un trottoir. Tandis que la caméra s'éloigne, il se met brusquement à effectuer de grands gestes ressemblant à des katas d'arts martiaux. La plu