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Smallworld, un carré VIP en ligne

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Le site Smallworld, réservé aux businessmen et aux gens célèbres, se veut l'anti-Myspace
La page d'accueil de Smallworld. DR
par Olivier Wicker
publié le 2 avril 2007 à 12h25

Internet est un univers à la cartographie toujours changeante, mais, s'il fallait situer asmallworld.net sur une mappemonde numérique, ce serait en Suisse, quelque part entre Gstaadt et Genève. Comme pour la communauté helvétique, n'importe qui ne peut pas devenir membre de Smallworld. Conçu comme l'antithèse de MySpace, ce site n'accepte que des personnes cooptées, sélectionnées selon des critères bien précis.

L'énorme majorité des membres est formée par des businessmen ou des avocats internationaux, le reste étant composé de personnages plus ou moins éminents de la jet-set. Fondé il y a dix ans par Erik Wachtmeister, fils d'un ancien ambassadeur américain en Suède, Smallworld a, entre autres, pour actionnaires le fondateur de MTV, Robert Pitman, ou encore le producteur de Matrix , Harvey Weinstein. Comme n'importe quel site, il offre à ses membres un espace communautaire, sauf qu'ici, ces derniers échangent leurs adresses de restos chics à Moscou, indiquent une soirée dans un club new-yorkais ou signalent une party hype à Pretoria.

L'annuaire de Smallworld ressemble à un Bottin mondain mondial (Naomi Campbell, Marie de Villepin, Quentin Tarantino) mais c'est la partie acheter/vendre qui renseigne le mieux sur la nature du site. Actuellement, dans la section «bateaux», 255 yachts sont en vente, sans compter une petite dizaine de jets et une flopée de Ferrari. Smallworld tire son nom de la théorie attribuée à Sta