Menu
Libération

Les misères de l'Ouest

Article réservé aux abonnés
Grande fresque western en six épisodes produite par Spielberg.
publié le 11 avril 2007 à 10h47

C'est une manie de la télévision que de produire de grandes fresques épiques à portée pédagogique. Into the West fait partie de cette catégorie particulière qui entend coller à l'écran toute la famille émue sur le mode « c'est notre histoire qui défile devant nos yeux» . L'entreprise, lancée par Steven Spielberg, consiste à raconter la conquête de l'Ouest de 1825 à 1890. A l'époque, le continent nord-américain est, pour une bonne moitié, une terra quasiment incognita peuplée de troupeaux de bisons nourrissant les nations indiennes encore loin d'imaginer ce qui les attend.

En six épisodes d'une heure et demie chacun, les courageux amateurs de jolis paysages immaculés pourront suivre le destin de deux familles, l'une indienne l'autre blanche, dans le tourbillon de cette grande aventure. Principe récurrent de la série, la notion de paradis perdu qui s'étend jusqu'à l'océan Pacifique «que nul homme n'a encore souillé» , comme le souligne l'un des principaux personnages dès l'entame du premier épisode. Le tout, un brin longuet et ne lésinant jamais sur l'emphase, n'est pas désagréable. Toutefois, pour quiconque éprouve un tropisme particulier sur le thème de la naissance de la nation américaine, on conseillera plutôt Deadwood , extraordinaire série de David Milch, actuellement sur Canal + .