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Libération

Google étoffe sa stratégie du glouton

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publié le 17 avril 2007 à 7h15

C'est bien connu, quand on aime, on ne compte pas. Chez Google, on aime tellement la publicité en ligne qu'on ne compte pas ses milliards pour mettre la main sur une des principales régies publicitaires du Net. D'abord parce qu'avec un doublement de son bénéfice, en 2006, à 3,07 milliards de dollars, ce serait bête de ne pas en profiter. Ensuite et surtout parce que si le leader des moteurs de recherche n'avait pas finalisé le rachat de DoubleClick pour 3,1 milliards de dollars (2,29 milliards d'euros) vendredi dernier, d'autres géants du secteur comme Microsoft, AOL et Yahoo s'apprêtaient à en faire leur quatre-heures. Pour l'emporter et devenir ainsi le premier moteur de recherche à se doter d'un outil de placement de bannières en ligne, Google n'a pas hésité, selon la presse américaine, à mettre un milliard de plus que Microsoft sur la table. Et en cash cette fois, puisque à la différence de la plupart de ses acquisitions précédentes financées par échanges d'actions, cette dernière, qui est aussi la plus importante en huit ans d'existence, se fait en espèces sonnantes et trébuchantes. Une très belle affaire au passage pour Hellman & Friedman, le fonds d'investissement qui avait racheté DoubleClick pour trois fois moins (1,1 milliard de dollars) en 2005.

Pionnier. Pour justifier le prix de cet achat auprès de leurs actionnaires, les dirigeants de Google soulignent le fait qu'il va permettre des avancées significatives dans la manière dont le moteur de recherche sert ses di