Il s'appelle Hiro Nakamura. Le 17 octobre 2006, il lâche, dans une rame de métro de New York, la phrase de l'automne : «Save the cheerleader, save the world», autrement dit«Sauve la pom pom girl, sauve le monde». Hiro (Masi Oka) est un des héros de Heroes, le carton des nouvelles séries américaines de la rentrée 2006, diffusé sur NBC. Le récit repose sur une douzaine de personnages, homme politique, employé de bureau, strip-teaseuse ou artiste peintre, qui vivent la révélation de leurs dons surhumains. L'un vole, un autre se balade dans le temps, un autre encore se régénère... Avant de débarquer cet été sur TF1, Heroes a fait une étape à Paris, fin avril, à l'occasion du Festival Jules-Verne, où étaient diffusés en avant-première les trois premiers épisodes. Tim Kring, le créateur de la série, et Jeph Loeb, scénariste et coproducteur, ont répondu à nos questions.
Heroes raconte l'histoire de personnages face à leur destin, dont le spectateur ne connaît ni les tenants ni les aboutissants. Un principe comparable à celui de Lost...
Tim Kring : Heroes aurait sans doute été beaucoup plus difficile à vendre avant le succès de Lost.Lost a prouvé que les séries où chaque épisode débouche sur le suivant, sans donner toutes les clefs aux spectateurs, pouvaient avoir beaucoup du succès. Jusqu'ici, les chaînes préféraient les séries où chaque fin d'épisode bouclait une histoire. Un spectateur pouvait rater un épisode