Pour Jean-Michel Dumay, président de la Société des rédacteurs du Monde (SRM), les journalistes du quotidien se sont opposés sans ambiguïté à la reconduction de Jean-Marie Colombani à la tête du groupe le Monde. Il répond sur ce point à Claude Perdriel, patron du Nouvel Observateur et actionnaire du Monde (lire ci-contre).
Claude Perdriel conteste votre façon de compter les votes. Il estime que Jean-Marie Colombani a recueilli 51 % de votes positifs hier, et donc que ce dernier doit rester en place, puisqu'il a le soutien unanime, par ailleurs, des actionnaires extérieurs.
Je comprends la déception d'un administrateur qui a toujours chaleureusement soutenu Jean-Marie Colombani. Mais le calcul de nos résultats découle de l'application stricte des statuts de la Société des rédacteurs du Monde (SRM). Ceux-ci prévoient qu'un candidat à la présidence du groupe doit recueillir une majorité favorable des parts détenues par les journalistes présents ou représentés. Ces statuts sont clairs et incontestables. Ils n'ont d'ailleurs jamais été contestés par personne, y compris le candidat Colombani, avant le scrutin. Le seuil des 60 % est inscrit noir sur blanc dans nos statuts. Tous les patrons du journal ont été élus sur cette base.
Que va-t-il se passer maintenant ?
La Société des journalistes de Midi libre, la Société des journalistes des Publications de la Vie catholique (PVC) et la Société des journalistes du Monde s'étant prononcées contre Jean-Marie