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Libération

Alors, Colombani : stop ou encore ?

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Presse. Un conseil de surveillance doit décider aujourd'hui du sort du patron du «Monde».
publié le 25 mai 2007 à 7h56

Tensions, conciliabules, et attente : ainsi s'est déroulée la journée d'hier au Monde, à la veille d'un conseil de surveillance qui promet d'être chaud. A l'ordre du jour des actionnaires du groupe : faire le point sur le sort de Jean-Marie Colombani (JMC), qui n'a pas recueilli mardi le nombre de voix nécessaires pour rempiler à son poste de patron. Mais qui s'accroche.

Tout commence par un éditorial de JMC titré «A nos lecteurs» publié en Une de l'édition du quotidien datée d'aujourd'hui. «Voilà le Monde plongé dans une de ces crises qui, au fil de sa longue histoire, ont déjà menacé de déstabiliser, voire de détruire, votre journal.» C'est peu dire que la phrase choque. Et pas seulement ceux qui, dans la rédaction, ont voté contre sa reconduction. Même s'il ajoute que «le sort du Monde est (...) désormais placé entre les mains de son conseil de surveillance» et qu'il se conformera à «ses choix et à ses décisions, aussi injustes qu'ils puissent m'apparaître», le coup est parti.

AG. A la tête de la Société des rédacteurs du Monde (SRM), Jean-Michel Dumay réagit immédiatement. Une assemblée générale des journalistes est convoquée pour 15 h 30 dans l'auditorium au rez-de-chaussée de l'immeuble du boulevard Auguste-Blanqui, à Paris. Faut-il répondre ou pas à JMC dans le journal ? Et si oui, quand ? C'est aussi bien sûr l'occasion de réaffirmer très fort qu'on ne saurait balayer à coups de calculette les résultats du scruti