Elle a débarqué au bureau mardi, sous cloche et glissée dans un petit sac en papier girly : une entrée d'autant plus majestueuse qu'elle était trois, un peu comme dans Matrix. Sous ses pieds : le jeu qu'elle est fière de promotionner, avec cette même énergie figée, cette crânerie intrépide qui en fait depuis dix ans la meilleure ouvrière du jeu vidéo. En bonne travailleuse qui a cédé à tous les caprices, et dévoiements maquereautages de ses employeurs, Lara Croft est de retour pour un Tomb Raider: Anniversary (1) aussi opportuniste que malin puisqu'il joue sur la nostalgie d'un épisode qui fut, en de multiples sens, fondateur.
Développée par Crystal Dynamics avec une version avancée du moteur utilisé pour le Tomb Raider original (mis au point par Core Design en 1996), cette édition anniversaire en extrait directement certains environnements, y ajoute des lieux cachés, et, surtout, en vitamine le métabolisme ludique : IA des ennemis, mécaniques du gameplay et complexité des énigmes sont à la hausse.
Les premières impressions sont partagées. Moins d'indulgence qu'hier, sans doute, mais peut-être plus de certitudes pas toujours profitables. Faisons un effort, elle nous a tant donné. Elle fait tout de même bien des minauderies et on ne se fera jamais tout à fait à l'idée que le short lui va bien : un jodhpur, dont on ne peut contester l'élégance cuir et aventurière, conviendrait mieux à son rang et surtout à sa santé, qu'elle met en péril dès le premier